UN REFERENDUM CONTRE LA PRIVATISATION DE LA POSTE

Publié le par eric montes

L'annonce d'une privatisation de La Poste a fait l'effet d'une bombe car l'enjeu est déterminant pour le pays.

La transformation de La Poste en société anonyme ouvrirait la voie à une dérive du type France Telecom. Les conséquences en seraient plus redoutables encore :
- en peu de temps, 5 à 6 millions de Français, en raison de leur lieu de résidence ou de leur faible mobilité, seraient privés des services financiers de base, sans lesquels on se trouve marginalisé ;
- les territoires ruraux et les quartiers excentrés ou sensibles des villes seraient les premières victimes, car La Poste les abandonneraient comme l'ont fait les banques dans la décennie écoulée.  A Creil, c’’est déjà le cas au quartier Moulin, çà pourrait l’être également au quartier Rouher  dans cette logique de rentabilité.

Deuxième aspect choquant : plusieurs milliers de municipalités ont été contraintes par le passé d'accepter la transformation d'un bureau de plein exercice en agence postale communale, dont elles ont dû prendre en charge une partie du coût : fourniture gratuite du local ; participation à l'indemnisation du salarié. Privatiser la Poste reviendrait à faire bénéficier de cette aide des actionnaires privés dont les dividendes seraient une forme de prélèvement sur le budget communal. Ce serait moralement inacceptable et juridiquement contestable au regard des règles de la concurrence.

Au moment où la Bourse décroche sévèrement, est-il sage de faire prendre à La Poste un tel risque ? Qui paierait les pots cassés en cas de chute des cours ? Le contribuable, évidemment, comme aux États-Unis  dans la crise de l'immobilier.

Aussi le PRG, comme la plupart des syndicats de postiers, appelle  à l’organisation d’un referendum comme le prévoit désormais la Constitution, afin de porter le débat au niveau de l'ensemble des citoyens. Eux seuls peuvent décider d'une question aux implications sociales aussi graves. Une pétition en ce sens sera proposée aux isariens par les militants Radicaux.

Dans cette perspective, les maires et les conseils municipaux doivent se mobiliser, puisqu'ils sont directement concernés.

De notre  détermination dépend l'issue de l'épreuve de force.

Appel aux élus locaux lancé par le sénateur Radical Gérard DELFAU

Premiers signataires dans l'Oise: Fabrice DALONGEVILLE, maire d’Auger Saint Vincent ; Thierry MAUGEZ, maire d’Hanvoile-conseiller général ; Joël PATIN, conseiller général ; Eric MONTES, adjoint au Maire de Creil-Conseiller régional ; Josiane BAECKELANDT, maire de Froissy ; Lionel DUCHATEL, maire de Mogneville ; Fatima ABLA, conseillère régionale

Publié dans actualité politique

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