7 OCTOBRE 1870: le jour ou Epineuse sauva la République

Publié le par eric montes

Quelle histoire folle ! Encerclé par les armées prussiennes Paris subit de plein fouet la débâcle de la guerre franco-allemande de 1870. Napoléon III a abdiqué. Un gouvernement républicain de salut national s’est formé où Gambetta, le bouillant tribun radical assure le ministère de l’Intérieur. Opposé à la capitulation, il décide d’aller chercher des troupes de renfort à Tours. Il s’envole en ballon de la butte Montmartre avec son assistant Spuller devant une foule ébahie et enthousiaste. Mais le chauffeur du ballon « Armand Barbès » se trompe de direction : au lieu d’aller au sud, il file vers le nord et s’en aperçoit en survolant Creil. Les troupes prussiennes installées sur les hauteurs du bassin creillois tirent et percent l’aéronef. Perdant de l’altitude lentement, Léon Gambetta va tomber dans un arbre du bois de Favières dans la commune d’Epineuse. Bernard Nicolas, maire d’Epineuse aujourd’hui, nous raconte la suite. « Les habitants d’Epineuse sont éberlués de trouver ce jeune homme (Gambetta avait 32 ans) barbu dans un arbre avec son dirigeable accidenté et qui se prétend être le ministre de l’Intérieur : voilà une visite ministérielle peu protocolaire ! Mais un clermontois qui allait souvent à Paris reconnaît Gambetta et le maire Nicolas Dubus le prend sous sa protection d’autant plus que les troupes prussiennes qui ont suivi le périple du ballon approchent à brides abattues. Dans la nuit, Dubus emmènera l’Homme d’Etat à Montdidier où il prendra le train pour Chartres afin de continuer la lutte.»

Depuis cette fameuse journée, la commune de 200 habitants du clermontois vit dans le souvenir et la fierté du jour où elle « sauva la République ». En 1889, Spuller devenu ministre fit ériger une colonne sur la place centrale du village. En 1970, pour le centenaire, toutes les rues du village furent rebaptisées place Gambetta, avenue Spuller, rue Dubus etc.….En 1993, le buste de Gambetta en bronze fondu par les nazis en 1942, fut réinstallé en pierre.

Aussi c’est avec grand plaisir que le maire Bernard Nicolas et son conseil municipal acceptèrent la proposition des Radicaux de l’Oise de commémorer ce samedi 7 octobre le 136ème anniversaire de cette folle journée. Elus et dirigeants PRG, Fatima Abla, Thierry Maugez, Fabrice Dalongeville, Grégory Narzis et moi-même,  étions rassemblés en présence du sénateur Vantomme, conseiller général du canton, de Roger Menn, conseiller général du canton voisin de Liancourt, les maires des communes voisines, Fouilleuse, Maimbeville et Avrigny. Bernard Nicolas, maire d’Epineuse, a rappelé toute cette incroyable aventure. Frédéric Naud, secrétaire national du PRG et animateur de la fondation Gambetta, après s’être perdu dans le bois de Lius, nous a retracé la carrière politique de ce grand défenseur de la République et l’apport universel et historique de sa pensée. Quand on pense qu’il est mort d’épuisement à 45 ans et qu’il n’a été ministre que quelques mois et une rue ou avenue porte son nom dans quasiment toutes les communes de France ! 

 Un journaliste (qui venait sûrement du service des sports) nous a demandé pourquoi les Radicaux revendiquaient Gambetta (sic !). Cela nous a permis de rappeler qu’un jour à l’assemblée insulté par les députés conservateurs de « Radical », qui était alors un terme péjoratif anglais équivalent de « enragé », Léon Gambetta s’est écrié : 

« D’un outrage, je ferai un drapeau, je ne m’appellerai plus « Républicain » mais «  Radical ».

 

 

 

 

 

 130 années plus tard, l’aventure Radicale continue...

Publié dans actualité politique

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L
<br /> <br /> en parcourant ce site ;je voulais rappeler que le maire de l epoque s appelait mr lathuin henri .il a participe a l elaboration du centenaire de gambetta .je desiserai qu il soit  nomme dans<br /> le commentaire .merci .je suis sa fille et est assistee a ce centenaire .<br /> <br /> <br /> <br />
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